vendredi 9 septembre 2016

Pour en finir avec le FLQ

Les anti-Québécois nous ressortent parfois, nous, les souverainistes et les Québécois en général, le FLQ, pour que nous nous sentions collectivement coupables de ce péché originel de l'épopée souverainiste et de ces attentats qui n'ont pas été commis en notre nom.
Les dhimmis pro-islamistes, ou les multiculturalistes de la religion multiculturalisme, le font
aussi comme pour excuser l'islam de toutes ses déviances. Ils comparent un groupuscule en partie manipulé par des agents infiltrés à un clash civilisationnel, une guerre de djihadistes qui durent depuis 1400 ans.
Nos accusateurs transforment aussi Jacques Lanctôt en monstre  qui n'aurait pas le droit d'écrire dans les journaux devant expier pour l'éternité ses crimes de jeunesse.

Pour comprendre le FLQ, il faut remettre son histoire dans le contexte des années soixante : soit des jeunes idéalistes sympathiques à la gauche révolutionnaire et qui étaient fascinés, entre autres, par la lutte de castro et du Che à Cuba.
Le FLQ pensait peut-être que leur action allait culminer par le soulèvement du peuple. La perception qu'il avait des Québécois étaient fausses, je crois.
Les Québécois sont des gens pacifiques.
D'ailleurs, la majorité des souverainistes de l'époque, dont René Lévesque, ont préféré la voie démocratique et la préfèrent toujours.

Cyniquement, Pierre Elliot Trudeau qui n'a pas hésité à mettre cinq cents Québécois en prison et à intimider tout un peuple pour qu'il associe la souveraineté et le terrorisme (c'était le but recherché), est allé à quelques reprises rencontrer son ami Fidel castro.
Comme chacun sait, ce sont les vainqueurs qui écrivent l'Histoire. Une révolte réussie de terroristes s'appelle une révolution.

Le FLQ a blessé des gens et tué un ministre. Ce ne sont ni les premières ni les dernières victimes, toujours à déplorer, de l'Histoire. Cependant, la violence fait partie de la politique, qu'on l'approuve ou non, et ceux qui pensent autrement sont des naïfs ou des malhonnêtes qui simulent une fausse
vertu. Rappelons la crise d'Oka où des Mohawks surarmés ont réussi à obtenir ce qu'ils voulaient par la violence. Et ne dit-on pas qu'en démocratie l'État détient le monopole de la violence? L'État qui va en guerre sans consulter le peuple, se set parfois politiquement de la police.

Peu de peuples peuvent se vanter, comme les Québécois, de n'avoir pas commis de crimes de masse, par exemple, d'avoir aspergé de napalm des ennemis - suivez mon regard. Peu de peuples peuvent nous donner des leçons de morale. Cela ne signifie pas que nous devrions continuer à raser les murs, à jouer les parangons de la virginité politique et à vouloir être des saints. Pourquoi serions-nous les seuls à entretenir cet impossible idéal?
L'Histoire est un placard à cadavres.



1 commentaire:

  1. Vous avez tellement raison, les Québécois sont exemplaire à l'aulne de l'histoire de l'humanité.

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