Peut-être qu'un jour le Québec deviendra souverain par défaut : Montréal et une partie du Québec (l'ouest du Québec) feront sécession : les Cris, les Mohawks, les Inuits déclareront leur souveraineté ; plus improbable, l'Alberta en fera autant en vendant son pétrole aux États-Unis. Le Québec est déjà morcelé idéologiquement. En gros, il y a les mondialistes et les gauchistes qui sont représentés à Ottawa et qui occupent la plupart des médias officiels ; il y a les nationalistes ; et il y a les Québécois fédéralistes mous qui rêvent de chimères libertariennes, ou qui ne ratent jamais un match de hockey ou une finale du Superbowl. Mais qu'est-ce qui pourrait rendre effective cette souveraineté par défaut? Un parti sécessionniste qui prendrait le pouvoir à Montréal? On pourrait le croire en se référant aux partis qui ont déjà tenté de donner une voix aux Anglophones, comme le parti Égalité. Cependant, les Anglophones, eux-mêmes, sont noyés par l'immigration et n'arrivent plus à faire bloc. La possibilité d'une énième crise autochtone est plus envisageable. On se souvient de la funeste crise d'OKa en 1990. Depuis, de multiples barrages de routes, de ponts, arrivent à intervalles réguliers pour irriter les Québécois et leur faire sentir que le territoire ne leur appartient plus tout à fait. C'est ainsi que les pays se divisent, se déchirent et finissent par se désagréger, souvent après une guerre civile : par exemples, l'ex-Yougoslavie, l'Ukraine. Quand ils ne se divisent pas de façon définitive, ils finissent comme le Liban ou la Libye, des pays que l'on veut fuir. Les souverainistes sous-estiment le nationalisme autochtone. Présentement, les tribus autochtones, promus au rang de nations par la Constitution canadienne de 1982 (et épargnant dix mille ans de civilisation), se contentent du statu quo, mais la grenouille pourrait bien s'enfler et nous éclater en plein visage. Les Québécois auraient intérêt à comprendre la nature ethnique de leur combat parce que, de toute façon, le multiculturalisme les a condamné à être une minorité parmi d'autres. Si on remplaçait par exemple les Japonais par des Africains, le Japon demeurerait-il le Japon? Poser la question, c'est y répondre. Nous pouvons attendre d'être dilués dans la mer de la fausse diversité et nous deviendrons cette grenouille dans l'eau bouillante qui ne prend pas conscience d'être cuite.
https://quebec.huffingtonpost.ca/2019/01/09/carte-interactive-territoire-indigene_a_23638186/
https://native-land.ca/?lang=fr
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