dimanche 27 novembre 2016

Petite Histoire de la déliquescence québécoise depuis le référendum de 1980



Quand les historiens (ou les anthropologues?) se pencheront sur le cas du Qébec et de la disparition de son peuple francophone, originaire de France en majorité, de son assimilation au magma nord-américain, ils pointeront probablement l'année 1980, le jour du référendum, comme le début de la fin pour cette peuplade qui avait su résister jusque-là à son ethnocide.
Jean Larose, l'essayiste, affirmait, dans une entrevue accordée au Devoir, que le Québec post-référendaire est entré dans une dépression larvée qu'une fausse gaieté "Juste pour rire" essaie de conjurer.  (http://www.ledevoir.com/culture/livres/104003/jean-larose-le-noeud-et-la-petite-mort)


Qu'est-ce que le Québec a connu depuis la victoire du Non le 20 mai 1980?
-Deux tueries de masse (terroristes?) ;
-des attentats terroristes dont une tentative d'assassinat de la première ministre du Québec :
-une libanisation de son territoire : Montréal, Québec et le reste du Québec, un territoire de plus en plus difficile à exploiter à cause de l'opposition de différents groupes, écologiste ou "nation" amérindienne  ;
-la transformation de Montréal en ville multiethnique gouvernée par un french pea soup de service fédéraliste parce qu'une souverainiste comme Louise Harel, humiliée et ostracisée, n'a aucune chance d'être élue ;
-les gangs de rue ;
-les zones de non-droit ;
-la droitisation de la ville de Québec par une secte de colonisés qui voue un culte à des animateurs de radio narcissiques qui s'expriment souvent en franglais, ne connaissent pas leur Histoire, et rêvent de transformer le Québec en État américain ;
-les revendications permanentes de minorités culturelles et religieuses ;
-la majorité prise en otage par le vote des anglophones, allophones et autochtones;
-le féminisme envahissant d'un lobby qui ne cherche plus le bien commun mais qui veut faire croire qu'il travaille pour l'humanité;
-une crise étudiante disproportionnée et qui a été vampirisée par des hystériques d'extrême gauche qui n'ont aucun respect pour la démocratie ;
-l'éclatement, la corruption du PLQ, la déconstruction, la décadence ;

Le référendum du 20 mai 1980

Le jour du référendum aurait dû être l'apothéose de deux décennies où le Québec s'est affirmé et a pris le contrôle de son État.
Le gouvernement du parti Québécois était bon, presque tout le monde le reconnaissait: c'était l'élite québécoise formée par les collèges classiques.
Peut-être que la loi 101 a rassuré le peuple au point où il s'est demandé pourquoi se séparer puisqu'il avait le meilleur des deux mondes?
C'eût été le meilleur moment pour faire la souveraineté. Le Québec aurait été reconnu ; ses frontières auraient été reconnues. La négociation avec les Autochtones aurait été difficile mais ell était encore possible.
Quoi qu'il en soit, ce fut le début d'une sorte de déconstruction lente, d'un délitement des forces que le noyau national aurait pu cimenter.

 .


"Le projet de souveraineté-association est rejeté dans une proportion de près de 60 p. 100 des votes exprimés. On estime par ailleurs qu'environ 50 p. cent des votants francophones appuient cette option et certains auront attribué une partie de cet appui, surtout féminin, à une remarque de la ministre péquiste de la Condition féminine, Lise Payette, comparant les femmes au foyer, que favoriserait le côté du « non », à une caricature sexiste de femme soumise nommée Yvette. Le mouvement des soi-disantes « Yvettes » désormais indignées aurait renversé la tendance initiale de 47 p. cent en faveur du « oui » à une minorité de 40 p. cent."
( http://www.encyclopediecanadienne.ca/fr/article/referendum-du-quebec-1980/ )

Appelez-moi Lise : les deux gaffeuses historiques

Tous les observateurs remarquent que l'épisode des Yvettes a donné au camp du Non, la force émotionnelle qui lui manquait
Si Lise Payette mérite le surnom de gaffeuse historique, c'est la journaliste souverainiste du Devoir, Lise Bissonnette, à qui revient le scoop d'avoir sorti la nouvelle, jouant les zélées de l'information et marquant dans son but.
Les militantes libérales en bonnes stratégistes ont sauté sur l'occasion, endossant l'image de la femme traditionnelle de l'Yvette du manuel scolaire, mimant l'indignation, humiliant injustement Lise Payette, une femme qui avait toujours lutté pour les droits des femmes.
La politique, c'est la guerre! Les Yvettes, féministes de droite, ont été des stratèges minant aliénation de la femme traditionnelle pour mieux subjuguer leur peuple et leurs hommes.
Quand le lien entre les femmes et les hommes est rompu, la décadence de la société suit.



Des orties aux épines

Wikipédia : "À Québec, le 8 mai 1984, Denis Lortie, un caporal de l'armée canadienne, s'introduit armé et en uniforme militaire dans l'hôtel du Parlement du Québec, dans le but avoué d'assassiner René Lévesque et ses députés du Parti québécois, tuant sur son passage trois personnes et en blessant treize autres, avant de se laisser capturer le jour même sans avoir pu réaliser son dessein, n'ayant atteint aucun député."

On dit qu'il était schizophrénie paranoïde, mais c'est un diagnostic du doc Mailloux, donc... Les "fous" vont quand même chercher quelque chose dans l'air du temps. Donc ce caporal en voulait au Parti Québécois qui défendait le peuple québécois, lui qui travaillait dans une institution anglophone. Avait-il intériorisé sa condition de citoyen de deuxième zone et, par une sorte de réflexe de colonisé, il a voulu punir ceux qu'il identifiait comme étant responsable de sa détresse?

La folie appelant la folie, Wikipédia:  "Marc Lépine, né Gamil Gharbi (ou Gamil Rodrigue Liass Gharbi) le 26 octobre 1964 à Montréal au Québec, et mort dans cette même ville le 6 décembre 1989 (à 25 ans), est l'auteur de la tuerie de l'École polytechnique de Montréal survenue le 6 décembre 1989."

Un jeune homme, visiblement troublé, entre deux cultures, qui a aussi saisi l'air du temps. L'idéologie dominante des années post-référendaires a certainement été le féminisme. Par conséquent, il a déliré féminisme. Sa culture d'origine ne l'a pas structuré et sa nouvelle culture était celle d'un pays qui n'avait pas eu la volonté de naître.




La libanisation du Québec

Après la victoire sans joie du Non, l'État Canadien a imposé au Québec en 1982 une nouvelle Constitution, qui transformait le peuple québécois en ethnie, mais donnait aux Autochtones et aux Inuits, le statut pompeux de nations.
L'Historien français de l'Afrique, Bernard Lugan, déclare que la tribu est le mode privilégié d'organisation sociale de ce continent. À l'arrivée des Français en Amérique du Nord, n'était-ce pas aussi la réalité des Autochtones?
Mais Lévesque l'avait déjà fait. Difficile de revenir sur des privilèges acquis. Des nations qui reposent sur quoi? Le code génétique? L'ethnicité? Il y a un nome pour cela : l'apartheid. Depuis, les Mohawks chassent parfois les "Blancs" de leur royaume, et les bienpensants ne trouvent rien à redire.
Depuis le Québec a de la difficulté à bouger d'un iota pour exploiter le territoire et il cède invariablement au chantage des Premières "Nations".
Le Canada a donné aux Inuit un territoire pour neutraliser les revendications qu'un Québec souverain pourrait avoir dans le Nord (voir Jean-Jacques Nantel sur YouTube, La partition). Jean Charest a aussi confié la gestion d'une partie du terriroire québécois aux Inuits. Les Innus revendiquent le Labardor et l'île d'Anticosti. Rien que ça!
L'air de rien, les Québécois sont devenus des locataires, les serfs des seigneurs autochtones qui vivent de leurs terres.

Crise d'Oka

Wikipédia : "La crise d'Oka est un événement politique marquant qui opposa les Mohawks au gouvernement québécois puis canadien, durant l'été 1990 (11 juillet - 26 septembre). La crise demandera l'intervention de l'armée canadienne après l'échec d'une intervention de la police provinciale québécoise."

Victime collatéral : un policier, le Caporal Marcel Lemay.

La crise d'Oka est due en partie à l'incurie du parti Libéral. C'est une crise qui a aussi arrangé l'État Fédéral après l'échec du Lac Meech.
Elle a humilié le Québec sur la scène internationale. Elle a montré que son territoire était menacée et que celui-ci serait probablement morcelée advenant la séparation.
Le Canada anglais (pléonasme) a eu raison de rejeter Meech. On ne peut pas avoir deux types de citoyens dans un pays. En revanche, Le Canada anglais , dans sa bonté, a accepté de donner à de multiples tribus le statut de nation. Il les méprise autant (voir le nombre d'autochtones en prison dans les provinces anglophones http://www.statcan.gc.ca/pub/85-002-x/2012001/article/11715-fra.htm#a7 ), mais moins que les francophones.
Reste qu'il y a quelque chose de déplaisant dans notre rapport avec les Autochtones. C'est une relation infantilisante où les non-Autochtones sont souvent perçus comme les méchants, et les autres sont les éternelles victimes.
(Considérations générales sur notre relation avec les Autochtones:  Jean-Jacques Nantel : http://vigile.quebec/Les-autochtones-ne-se-feront-pas )



La paix des braves

Cet accord, qu'on présente comme un modèle, est juste la reddition du Québec à toutes les demandes des prétendues nations autochtones, nationalité qui a un critère ethnique, rappelant l'Apartheid.
Régulièrement, les ponts ou les routes sont bloqués, et invariablement le gouvernement cède.
Les Cris sont riches, mais s'ils trouvent avantageux d'en appeler à l'ONU, ils vont le faire.
Il est évident que les Autochtones utilisent le Québec pour se faire du capital politique, et ce sont les Québécois qui payent la note.
Les Québécois ne sont pas réalistes. Les Mohawks se croient déjà indépendants. Les Cris ont le même projet. Le territoire risque d'être complètement morcelé et ce n'est pas l'ONU qui va changer la situation, si ça se trouve l'ONU va l'empirer étant donné le préjugé favorable que la communauté internationale a pour le bon "indien" que les Européens ont "génocidé".

http://vigile.quebec/archives/ds-societe/docs2/02-9-19-bouchardr-cris.html




Diviser pour régner: le référendum de 1995

Maigre consolation pour les souverainistes, une majorité de francophones ont voté oui en 1995. Cependant, le fédéral avait accordé en vitesse le droit de vote à des immigrés qui descendaient de l'avion et qui ont décidé pour notre peuple de son avenir. On dit qu'une grande partie d'entre eux ont quitté la province.
Ce viol de la démocratie allait donner le ton aux années suivantes.
Les Québécois doivent vivre avec la diversité et le multiculturalisme, et accepter chaque année cinquante mille immigrants et réfugiés qui viennent diluer leur culture.
Dans quelques années, Montréal ne sera plus une ville francophone.
Est-ce encore une ville québécoise?
Le vote d'un souverainiste montréalais, de même que celui qui vit dans la ville de Québec, a connu la déflation. Il ne vaut plus grand-chose.


L'islam une religion de Paix (Oui, oui!)

Le non-pays du Québec, ouvert à tous les vents,ne contrôlant pas son destin, forcé d'être multiculturalisme a vu grandir l'idéologie de l'islam en son sein, comme dans plusieurs pays occidentaux. On ne l'avait pas vu venir, sauf les services de sécurité canadien qui surveillent les mosquées mais qui laissent faire (Cf.  Montréalistan). Le fédéral peut toujours exploiter une bonne crise au Québec et plus le territoire est parsemé de ghettos, plus cela sert ses intérêts, et plus cela remet aux oubliettes le projet de la souveraineté.
Au nom du multiculturalisme, les Québécois doivent accepter les voiles à l'école, les voiles dans les CPE, turbans, mosquées, synagogues, etc. Nous avons choisi la déconfessionnalisation de nos écoles mais nous laissons le religieux envahir l'espace publique au nom de l'inclusion.


Que faut-il espérer?

De plus en plus, l'État québécois devient un gouvernement régional. Les francophones le perçoivent toujours comme leur centre, mais ce n'est plus le cas des minorités, en particulier à Montréal. La notion même de nation québécoise est devenue virtuelle, une illusion.
Lise Payette a narré un documentaire qui s'intitule "Disparaître": https://www.youtube.com/watch?v=flWTGoKxznY
Les Francophones sont toujours majoritaires au Québec. Ils ont encore le temps de créer un pays et
lui donner les bases et l'impulsion pour que cette société reste française, qu'elle conserve la personnalité que quatre cents ans d'Histoire lui a donnée.
Les prochaines élections seront déterminantes; cependant, si le PQ ne prend pas le pouvoir, le projet souverainiste connaîtra un recul irrécupérable.
La démographie ne joue plus en notre faveur. S'il n'y avait pas eu l'exil américain des Québécois vers les États-Unis (à partir de 1840 http://www.cslf.gouv.qc.ca/bibliotheque-virtuelle/publication-html/?tx_iggcpplus_pi4%5bfile%5d=publications/pubd101/d101ch1.html#table ) après la défaite des Patriotes, nous serions dix millions. Mais cette fois, il n'y aura pas de revanche des berceaux.
En attendant, le Québec est devenu le ventre mou de l'Amérique du Nord. C'est un État fragile qui pourrait ne pas résister à la tempête.
Il continue à être mal gouvernée. Certains souverainistes sont fatigués. Certains, comme Denis Arcand, sont cyniques. Il est encore possible d'être heureux si vous vous repliez sur votre vie personnelle, oubliez les enjeux collectifs, évitez l'information sur la vie politique du Québec (journaux, télé, Internet). Si vous vivez à Montréal sans doute vous sentez-vous de plus en plus étranger quand vous prenez le métro... Ce n'est plus tout à fait le Québec. La ville de Québec se diversifie, mais pour l'instant il n'y a pas de gangs de bleus qui s'opposent aux rouges...
Un être intelligent n'habite plus un endroit qui devient invivable et si le Québec n'est plus notre maison, on peut prévoir un exil. Les Français retraités vont au Portugal. Les Français d'origine juive s'installent en Israël. Les plus riches Français préfèrent la Suisse.
Où irons-nous, Québécois?
Dans un livre d'Histoire au chapitre des peuples oubliés?

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